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sujet: [Irlande] Ya pas qu'Israel dans la vie...
Piksou n°6226109
You may say i'm a dreamer
 Posté le 14-11-2002 15:02:51

La crucifixion de Henry Mc Cartan, catholique d'Irlande du Nord

Londres de notre correspondant

C'est une photo terrible. Sur un lit d'hôpital, on voit la main ensanglantée d'un homme, encore empalée sur un épais morceau de bois.

La victime, 23 ans, un catholique d'Irlande du Nord, s'appelle Henry Mc Cartan. Il vient de survivre à une crucifixion. Il a été retrouvé, inconscient, samedi 2 novembre, les mains clouées au montant d'une barrière, dans un champ du quartier protestant de Dunmurry, au sud-ouest de Belfast.

Les pompiers ont dû découper une partie d'un poteau pour le dégager, et le transporter, tel quel, dans leur ambulance. Son visage et son corps étaient si sales et si mutilés que sa famille n'a pu le reconnaître que grâce à un tatouage portant le nom de sa fillette de 5 ans, Chloé. Les clous – longs de 15 cm – qui traversaient ses paumes avaient été délibérément tordus pour rendre leur extraction plus douloureuse.

Il avait une jambe fracturée et ses agresseurs l'avaient visiblement battu au préalable avec une batte de base-ball hérissée de clous : ce traitement barbare est l'un des "châtiments" prescrits par les organisations paramilitaires protestantes d'Ulster.

Le chef d'un groupe armé protestant, l'Association pour la défense de l'Ulster (UDA), a d'ailleurs admis, lundi, que son organisation clandestine était "sans aucun doute" responsable de cette horrible agression, en réponse aux "vols de voiture" dans le quartier. La victime avait été libérée de prison il y a deux semaines après avoir purgé une peine de quinze mois pour vol de voiture. Mais ses parents ne pensent pas que cette attaque ait un lien avec les délits commis dans le passé par leur fils. Celui-ci, dont l'état de santé était stable lundi, a pu prononcer quelques mots : "Ce sont des lâches, j'étais tout seul. Je ne sais pas ce que j'ai fait de mal, mais je n'ai pas mérité ça."

INDIGNATION

La crucifixion de Henry Mc Cartan n'a, semble-t-il, qu'un seul précédent, commis par l'IRA, l'Armée républicaine irlandaise, contre un jeune homme en mars 1996. Elle a suscité l'indignation en Ulster, dans les deux communautés. "Personne ne mérite un traitement pareil, a déclaré le père Martin Magill. Nous devons nous tourner vers les auteurs de cette agression : que se passe-t-il dans leur esprit ? Ils ont besoin d'un traitement psychiatrique."

David Ervine, député d'un petit parti protestant et ancien membre d'une milice, a constaté : "Nous arrivons à un degré de dépravation qui dépasse ce que nous avons connu même dans la violence froide, clinique, haineuse qui caractérise notre passé", avant de prédire : "Le symbolisme dont les agresseurs ont fait usage reviendra hanter leurs jours."

Les tortures infligées à Henry Mc Cartan ne font qu'ajouter une touche d'horreur à la violence ordinaire qui règne en Irlande du Nord, et dont témoignent les statistiques de la police. Depuis le 1er janvier 2002, les paramilitaires des deux camps ont infligé 274 "punitions" aux membres de leur propre communauté, pour imposer leur autorité à tous ceux qui contestent leur stratégie ou leurs méthodes.

Les groupes "loyalistes" ont tiré 101 balles dans les genoux ou les articulations de jeunes protestants et battu 81 personnes. De leur côté, les républicains de l'IRA sont responsables de 48 tirs de balles dans les jambes et de 44 agressions contre des catholiques.

Jean-Pierre Langellier

• ARTICLE PARU DANS L'EDITION DU 06.11.02 DU MONDE

--Message édité par Piksou le 14-11-2002 à 15:10:27--
Smaragdus n°6226124
L'intolérance est intolérable
 Posté le 14-11-2002 15:05:32

http://movrestar.ovh.org/bryce/image/kitsauveur.jpg

:whistle:   :whistle:   :whistle:  

--Message édité par Smaragdus le 14-11-2002 à 15:07:07--
gbaa n°6226142
 Posté le 14-11-2002 15:07:21

euh ils sont pas catholique l'ira?
Piksou n°6226159
You may say i'm a dreamer
 Posté le 14-11-2002 15:09:08

:pfff:  
Piksou n°6226161
You may say i'm a dreamer
 Posté le 14-11-2002 15:09:26


gbaa a écrit :

euh ils sont pas catholique l'ira?

si
mais en l'occurence, milice protestante
ya des violents des deux cotés

--Message édité par Piksou le 14-11-2002 à 15:09:38--
gbaa n°6226169
 Posté le 14-11-2002 15:11:01


Piksou a écrit :

si
mais en l'occurence, milice protestante
ya des violents des deux cotés

non parce que qu'en on parle de loyaliste en ulster on parle des protestant pro anglais c'est pour ca y avacit matiere a confondage
Piksou n°6226228
You may say i'm a dreamer
 Posté le 14-11-2002 15:17:08


gbaa a écrit :


non parce que qu'en on parle de loyaliste en ulster on parle des protestant pro anglais c'est pour ca y avacit matiere a confondage

bah oui, les loyalistes, c'est les protestants et alors ?

Le monsieur était catho et sest fait niquer par les protestants=loyalistes

--Message édité par Piksou le 14-11-2002 à 15:17:14--
Leuen n°6226286
 Posté le 14-11-2002 15:24:55

:pfff:   :pfff:   :pfff:  
[:eric_draven]  
gbaa n°6226318
 Posté le 14-11-2002 15:28:00


Piksou a écrit :

bah oui, les loyalistes, c'est les protestants et alors ?

Le monsieur était catho et sest fait niquer par les protestants=loyalistes

non mais c'est rapport avec le dernier paragraphe
Quannum n°6226339
Pas très modéré
 Posté le 14-11-2002 15:30:09

Un lien pour tout comprendre, au cas ouske certains ici présents n'auraient pas les idées claires concernant ce conflit :

http://www.ifrance.com/lirlande-du-nord-by-svandenbergh/


Tout est expliqué, du IV ème siècle (Saint Patrick convertit l'Irlande au catholicisme) à nos jours :)
Piksou n°6226355
You may say i'm a dreamer
 Posté le 14-11-2002 15:31:36


gbaa a écrit :


non mais c'est rapport avec le dernier paragraphe

je vois aps ce qui est pas clair dans ce §
Piksou n°6226361
You may say i'm a dreamer
 Posté le 14-11-2002 15:32:44


Quannum a écrit :

Un lien pour tout comprendre, au cas ouske certains ici présents n'auraient pas les idées claires concernant ce conflit :

http://www.ifrance.com/lirlande-du-nord-by-svandenbergh/


Tout est expliqué, du IV ème siècle (Saint Patrick convertit l'Irlande au catholicisme) à nos jours :)  

ca fait craher mon explorer qd je clique sur skip  [:drwatson]  
Quannum n°6226367
Pas très modéré
 Posté le 14-11-2002 15:33:11


Piksou a écrit :

ca fait craher mon explorer qd je clique sur skip  [:drwatson]  

format c: [:joce]
Piksou n°6226369
You may say i'm a dreamer
 Posté le 14-11-2002 15:33:40


Quannum a écrit :

format c: [:joce]  

pc du boulot [:joce]  
sinon, je serais pas sous IE :o
Smaragdus n°6226376
L'intolérance est intolérable
 Posté le 14-11-2002 15:34:28

En tout cas, ça montre qu'on peut se faire crucifier sans necessairement mourir et être ressucité :D  
Leuen n°6226382
 Posté le 14-11-2002 15:35:28


Quannum a écrit :

Un lien pour tout comprendre, au cas ouske certains ici présents n'auraient pas les idées claires concernant ce conflit :

http://www.ifrance.com/lirlande-du-nord-by-svandenbergh/


Tout est expliqué, du IV ème siècle (Saint Patrick convertit l'Irlande au catholicisme) à nos jours :)  

sympa faut que je lise ça après













dans l'imediat je vais me faire un petit cs comme ca je serai dans le contexte !  :D  
gbaa n°6226384
 Posté le 14-11-2002 15:35:38


Piksou a écrit :

je vois aps ce qui est pas clair dans ce §

Les groupes "loyalistes" ont tiré 101 balles dans les genoux ou les articulations de jeunes protestants et battu 81 personnes. De leur côté, les républicains de l'IRA sont responsables de 48 tirs de balles dans les jambes et de 44 agressions contre des catholiques.

pkoi ils agressent les leurs?
Quannum n°6226385
Pas très modéré
 Posté le 14-11-2002 15:35:42

Bon, piksou, parce que je t'aime bien, parce que ce conflit m'intéresse depuis pas mal de temps et que j'ai lu le truc en entier et que je le trouve très bien fait, je vais te faire un copier-coller de la mort qui tue, avec mise en forme et tout ça.

Post en cours de préparation, ça sera prêt dans 10 min :)
Piksou n°6226398
You may say i'm a dreamer
 Posté le 14-11-2002 15:37:14


gbaa a écrit :

Les groupes "loyalistes" ont tiré 101 balles dans les genoux ou les articulations de jeunes protestants et battu 81 personnes. De leur côté, les républicains de l'IRA sont responsables de 48 tirs de balles dans les jambes et de 44 agressions contre des catholiques.

pkoi ils agressent les leurs?


des punitions internes

Citation :

Depuis le 1er janvier 2002, les paramilitaires des deux camps ont infligé 274 "punitions" aux membres de leur propre communauté, pour imposer leur autorité à tous ceux qui contestent leur stratégie ou leurs méthodes.  


Piksou n°6226406
You may say i'm a dreamer
 Posté le 14-11-2002 15:37:55


Quannum a écrit :

Bon, piksou, parce que je t'aime bien, parce que ce conflit m'intéresse depuis pas mal de temps et que j'ai lu le truc en entier et que je le trouve très bien fait, je vais te faire un copier-coller de la mort qui tue, avec mise en forme et tout ça.
Post en cours de préparation, ça sera prêt dans 10 min :)  

merci bcp  :jap:  
sinon à la rigueur je lis ce soir
gbaa n°6226407
 Posté le 14-11-2002 15:37:59

roger avait pas tout lu :(  
Piksou n°6226408
You may say i'm a dreamer
 Posté le 14-11-2002 15:38:20


gbaa a écrit :

roger avait pas tout lu :(  

spabien :o
leg9 n°6226409
Make my day, punk, move!
 Posté le 14-11-2002 15:38:28


gbaa a écrit :

Les groupes "loyalistes" ont tiré 101 balles dans les genoux ou les articulations de jeunes protestants et battu 81 personnes. De leur côté, les républicains de l'IRA sont responsables de 48 tirs de balles dans les jambes et de 44 agressions contre des catholiques.

pkoi ils agressent les leurs?


Rhaaa, mais apprenez à lire, merde...
"Depuis le 1er janvier 2002, les paramilitaires des deux camps ont infligé 274 "punitions" aux membres de leur propre communauté, pour imposer leur autorité à tous ceux qui contestent leur stratégie ou leurs méthodes.  
"
Piksou n°6226421
You may say i'm a dreamer
 Posté le 14-11-2002 15:39:49

l'est énervé le lego :o

--Message édité par Piksou le 14-11-2002 à 15:39:55--
gbaa n°6226423
 Posté le 14-11-2002 15:39:57

c'est fait j'ai deja repondu
gbaa n°6226428
 Posté le 14-11-2002 15:40:20


Piksou a écrit :

spabien :o  

vi veut aller trop vite et voila
Fred999 n°6226486
La vie de château
 Posté le 14-11-2002 15:43:42


Piksou a écrit :

ca fait craher mon explorer qd je clique sur skip  [:drwatson]  

Idem :/
len22 n°6226584
 Posté le 14-11-2002 15:50:03

franchement, le Tony Blair, il devrait plutot mettre un peu d'ordre chez lui avant de donner des leçons à tout le monde au sujet de l'Irak ! :fou:  
Piksou n°6226595
You may say i'm a dreamer
 Posté le 14-11-2002 15:50:38


Fred999 a écrit :



Idem :/

explorer c dla merde :o  
vivement que je retrouve mon mozilla :o
Smaragdus n°6226685
L'intolérance est intolérable
 Posté le 14-11-2002 15:58:40


len22 a écrit :

franchement, le Tony Blair, il devrait plutot mettre un peu d'ordre chez lui avant de donner des leçons à tout le monde au sujet de l'Irak ! :fou:  

Tony Blair, il est très inquiet des puits de pétrole de la Mer du Nord qui s'epuisent petit à petit :D
MC n°6226749
Ph33r the cute ones
 Posté le 14-11-2002 16:03:43


Smaragdus a écrit :



Tony Blair, il est très inquiet des puits de pétrole de la Mer du Nord qui s'epuisent petit à petit :D  

y'a pas que lui qui a à se faire du souci:

http://www.hubbertpeak.com/
Quannum n°6226759
Pas très modéré
 Posté le 14-11-2002 16:04:38

Ce post est un copier-coller (mis en forme :o ) à titre informatif de la page :

http://www.ifrance.com/lirlande-du-nord-by-svandenbergh

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Sommaire.

Informations Générales.

Introduction.  

Rappel des différents évènements historiques de l'Antiquité à l'Époque Contemporaine.  

Brève Chronologie
 
La "Home Rule"
 

De 1921 à 1968.  

La situation en Irlande du Nord avant 1968.  

Au Niveau Politique.  
 
Au Niveau Social.  
 

Trente ans de conflit 1968-1998.

Chronologie des évènement clés.  
 
Pour mieux comprendre le problème.
 
L'escalade de la violence.
 
Les différentes tentatives politiques pour mettre fin au conflit.
 
Le Mouvement de la paix.
 
1993, Le processus de paix relancé.
 

L'accord de paix de 1998, une issue?.

De 1998 à nos jours.

Eté 1998, la paix en péril.
 
Avancées et reculs (septembre 1998 - mai 2001).
 
La mort des accords de paix? (mai 2001 - aujourd'hui).
 
Dernières nouvelles.
 

Conclusion.

Sources et Liens.

Contact.
 
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Informations Générales.  

http://www.ifrance.com/lirlande-du-nord-by-svandenbergh/irlande-du-nord.jpg

Capitale : Belfast

Superficie : 13 483 km²

Population : 1 697 800 habitants  

Répartition Confessionnelle :  Catholiques 43 % -  Protestants 54 %

Statut : province administrative de la Grande-Bretagne

Cette région est enclavée au nord-ouest et au sud par la république d’Irlande, à l’est elle est bordée par le canal du Nord et la mer d’Irlande. L'Irlande du Nord, plus communément appelé Ulster est formée de 6 (Londonderry, Antrim, Down, Tyrone, Armagh, Fermanagh) des 32 contés que contient l'île d'Irlande. Les habitants de l’Irlande du Nord sont d’origine anglaise, écossaise ou irlandaise. Ceux d’origine anglaise et écossaise forment la majorité de la population : ils sont de religion protestante et veulent généralement poursuivre la politique de rattachement avec la Grande-Bretagne. Les autres sont des Irlandais de souche, c’est-à-dire des catholiques et des nationalistes natifs d'Irlande du Nord, et ils sont généralement considérés comme des indépendantistes prônant le rattachement avec la république d’Irlande. Cependant, même si les protestants constituent 60 % de la population d'Irlande du Nord, ils sont peu à peu rattrapés par les catholiques, dont le taux de natalité reste plus élevé. Dans les écoles des villes où l’on retrouve des catholiques et des protestants, les enfants de confession catholique sont aujourd'hui déjà majoritaires. Les catholiques sont concentrés à proximité de la frontière avec la république d'Irlande et dans certains ghettos urbains de Belfast (la capitale) et de Londonderry (voir carte).

http://www.ifrance.com/lirlande-du-nord-by-svandenbergh/arton617.jpg

(Le Donegal, le Cavan et le Monoghan font parties de la République d'Irlande).


***********************


Introduction.


En avril 1998, après 30ans d'affrontement et de guérilla qui ont déchiré l'Irlande du Nord, unionistes  protestants et républicains catholiques ont conclut un accord de paix, accord dit du "Vendredi Saint",  permettant pour la première fois la constitution d'un gouvernement biconfessionelle (c'est çà dire où catholiques et protestants sont représentés). Mais il faudra encore du temps pour que se tourne la page de la guerre civile. Bien qu'un plan de normalisation fut annoncé, prévoyant notamment le retrait des troupes; la paix elle demeure fragile, du aux désaccords sur le désarmement des milices qui cristallisaient l'opposition des deux camps; Aujourd'hui les milices et plus principalement l'IRA (L'Armée républicaine irlandaise) sont prêtes à se désarmer.  

L'histoire contemporaine de l'Irlande du Nord fut donc très douloureuse mais ils restent encore quelques problèmes à régler entre les deux communautés.  

Cet exposé a pour but, non pas d’essayer de trouver des solutions aux problèmes Nord-irlandais, mais plutôt de présenter ces problèmes pour mieux les comprendre et les analyser.  


***********************


Rappel des dfférents évènements historiques de l'antiquité à l'Époque Contemporaine.  

C'est au 12ème siècle que Henri 2 d'Angleterre conquiert l'Irlande. Par le traité de Windsor de 1175, l'île devient anglaise. Cette conquête est mal acceptée par les Irlandais, dont le sentiment nationale est déjà très fort. En effet, ils sont les descendants direct de Celtes venus s’installer dans la région entre le 16ème et le 1er siècle avant Jésus-Christ. Il possèdent leurs propre langue, culture et institutions.  

Au 14ème siècle, se superpose au problème déjà existant, le question religieuse, en effet les Irlandais choisissent de rester fidèle à Rome, tandis qu'Henri 8 développe le protestantisme et cherche à étendre par la force le Réforme dans tout son royaume.  

La fin du 16ème siècle est marquée par une succession de soulèvement irlandais, en effet ils ressentent mal l'accaparement de leurs terres pas les suzerains anglais. Ces soulèvements sont sévèrement réprimes.    

Au 17ème siècle, près de 170.00 colons anglais et écossais viennent s'installer sur les terres confisqués aux irlandais. Ces colons sont prêts à tout pour conserver leurs acquis, il se forme ainsi un groupe très fortement soudé. C'est aussi à cette époque qu'on voit échouer une tentative de soulèvement des irlandais qui avaient pris parti pour le roi catholique Jacques 2 Stuart, mais ils seront battu en juillet 1690 par Guillaume d'Orange. Actuellement encore, cette victoire donne lieu a de grandes manifestations "orangistes" (membre de l'Ordre d'Orange fondé en 1795 qui a pour but de protéger les intérêts des protestants. De 1921 à 1969, 87 des 95 du gouvernement provincial étaient des orangistes) en Irlande du Nord, qui sont souvent l'occasion de troubles et d'attentats. S'en suit alors toutes une série de lois pénales retirant aux irlandais leurs derniers droits civiques.  
A partir de cette époque et jusqu'au 20ème siècle, l'Irlande connaît des vagues successives de colonisation qui ont rendu l'Irlande dépendante de la Grande-Bretagne. Et le nationalisme des irlandais s'en verra de plus en plus renforcé.  

En 1782, l'Irlande obtient une autonomie législative et la suppression de la législation anti-catholique. En 1798, a la suite d'insurrections, Londres décide de supprimer le Parlement irlandais.  

En 1800 l'Acte d'Union (Union Act) est adopté par Westminster, il permet d'intégrer l'Irlande au sein du Royaume-Uni. Ce texte sera repoussé par les protestants et bien par les catholique qui y voyait un espoir pour que leur sort soit meilleur. Mais, cela n'arrangea rien et les discriminations continuèrent.  

Dans les années 1840, un catholique, Daniel O'Connel, réussit à amasser une foule considérable autour de lui pour demander la révocation de l'Union Act. Devant ces énormes foules assemblées, le sentiment unioniste des protestants se renforcent.  

A la fin du 19ème siècle et au début du 20ème, le mouvement nationaliste connaît un nouveau départ avec l'écrasante victoire du Parti parlementaire, qui en 1885 lance une vaste campagne pour la Home Rule, aux Communes, qui obtient une grande majorité des 90 sièges irlandais, et devient donc un parti incontournable à Westminster, l'autonomie semble donc inéluctable.
En 1905, le Sinn Fein est fondé, ce parti réclame l'indépendance de l'île.

En 1912, le troisième projet de Home Rule s'âpreté à passer, ce qui provoque un soulèvement chez les protestants (rassemblés surtout au Nord) qui constituent un corps armé, l'UVF (Ulster Volunteer Force) et désignent un gouvernement provisoire. C'est l'acte de naissance de l'Irlande du Nord.    

 
http://www.ifrance.com/lirlande-du-nord-by-svandenbergh/807207_wm.jpg

La première guerre mondiale entraîne le report de l'application du Home Rule. Ce qui entraîne le premier soulèvement irlandais qui eut lieu à Dublin en avril 1916 où des militants du parti républicain attaquèrent la Poste centrale.  Mais cette insurrection se termina par un échec et dans un bain de sang : "les pâques sanglantes". Cet évènement fut suivi d'une période de répression pendant laquelle on procéda à des exécutions et à des arrestations souvent injustifiées. La popularité du Sinn Fein s'en voit accrue ce qui lui vaut de remporter les élections de 1918. Dés lors le Sinn Fein organise un Parlement indépendant (Dail Eireann) siégeant à Dublin et nomme Eamon Valera président.    

http://www.ifrance.com/lirlande-du-nord-by-svandenbergh/729343_wm.jpg

En 1919, le Dail Eireann proclame l'indépendance de toute l'Irlande. Quelques mois plus tard le Dail Eireann et le Sinn Fein sont mis hors-la-loi. Une force armée, l'IRA (Irish Republican Army) est constitué, elle a pour but de chasser les anglais d'Irlande, éclate alors la guerre anglo-irlandaise.  

A cette époque aussi, aux premières élections générales,  les républicains catholiques se sont trouvés majoritaires; mais cette majorité correspondait au territoire actuel de la république d'Irlande. En effet les protestants unionistes (c’est à dire qu'ils étaient partisans du maintien de l'union entre l'Irlande du Nord et la Grande-Bretagne), qui représentaient 20% de la population, regroupés massivement au nord refusaient à la fois l'indépendance et l'autonomie. Donc toutes les conditions étaient réunies pour qu'il y ait une partition du pays.    

Et en effet en 1921, Westminster vote le Gouvernement of Ireland Act qui donne l'autonomie au territoire qui correspond aujourd'hui la république d'Irlande. Tandis que la province d'Ulster, majoritairement protestante,  reste au sein du Royaume-Unis.  


Brève Chronologie

IV è s.: Saint Patrick va convertir l'Irlande au catholicisme.

VIII è s.: Les Vikings installent par la force un nouveau mode de civilisation. Début d'une longue période de guerres et de désordres.

+/- 1000  : fin des invasion scandinaves, le pays devient indépendant.

1169 : Le pape, Anglais, autorise Henri II, roi d'Angleterre, à prendre possession de l'Irlande.

1171 : début de la conquête de l'Irlande par les Anglais.

1175 : traité de Windsor.

1210 : Le roi oblige des barons rebelles à reconnaître les lois et coutumes de l'Angleterre.

XVIe : Edouard VI et Elizabeth I imposent au peuple des prêtres anglicans; malgré les persécutions et les expéditions punitives, l'Irlande demeure catholique à l'exception de l'Ulster.

1603 : à la mort d'Elizabeth I , la paix revient.

1609 : rébellion des comtes du Nord. Début de l'installation de protestants anglais et écossais en Ulster.

XVII è s. : Les seigneurs irlandais quittent le pays, leurs terres sont confisquées au profit des colons anglais. Les populations catholiques sont déplacées vers les mauvaises terres ( la "Plantation").

1627 : la population irlandaise est répartie en quatre groupes distincts aux droits différents :

- les Irlandais de vieille souche
- les anciens Anglais
- les Anglais d'Irlande
- les presbytériens d'Ulster

1649 : Cromwell débarque à Dublin avec 12 000 hommes et massacre plus de la moitié des habitants de l’île.

1674 : la minorité anglicane va détenir 4/5 des terres.

1689 : un Parlement catholique se propose de confisquer les terres aux mains des anglicans.

1690 : bataille de la Boyne : Jacques II, catholique, usurpateur du Parlement anglais, est vaincu par Guillaume d'Orange, protestant.  


1691 : les nouvelles lois "anglaises" privent les catholiques:

- du droit de vote, de tout grade dans l'armée et la marine ;
- les excluent de l'administration et de la magistrature ;
- les briment en éducation et sur le droit à la propriété.

1729 : année de famine, malgré l'introduction de la pomme de terre vers 1650.
Début de l'émigration vers l'Amérique.

1800 : Loi d'Union de l'Irlande à l'Angleterre. famines dues au blocus maritime.

1845 : début de la famine des pommes de terre: 1 million de morts et 1 million d'émigrants. La population passe de 8 300 000 pers. en 1845 à 6 600 000 pers. en 1851.

1848 : création du mouvement fenian dont le but est de renverser par la force le pouvoir britannique (Fraternité républicaine irlandaise).

1886 : Gladstone introduit le premier projet de Home Rule (autonomie).  


1893 : rejet du deuxième projet de Home Rule.

1912 : 3e projet de Home Rule.

1914-1918 : Première guerre mondiale.

1918 :Election remportée par le Sinn Fein.

1919 : Proclamation de l'indépendance de tout l'Irlande par le Dail Eireann et création de l'IRA.

1919-1921 : Guerre anglo-irlandaise.

1921 : Government of Ireland Act.  


La "Home Rule"

Le Home Rule est la revendication d'avoir un parlement à Dublin qui s'occuperait des affaires intérieures, propres à l'Irlande, tout en conservant une délégation à Westminster pour les affaires communes à l'Empire et les affaires extérieures.

Il y eut trois projets de Home Rule:
- Le 8 avril 1886, Gladstone (Homme politique britannique du parti libéral) propose un Home Rule qui est immédiatement rejeté par la Chambre des Communes.
- Le 13 février 1893, Gladstone propose un nouveau Home Rule. Le 1er septembre, le projet de loi est voté par les Communes (301 contre 267), mais il est rejeté par la Chambre des Lords (378 contre 41).
- En janvier 1913, Asquith (Homme politique anglais du parti libéral) et dépose le troisième Home Rule, le projet est voté par la Chambre des Communes, mais rejeté par la Chambre des Lords. Toutefois, en vertu du Parliament Act de 1911, la Chambre des Lords n'a plus qu'un veto suspensif de 2 ans, si bien que le Home Rule est gagné. La réaction orangiste ulstérienne, soutenue par les Conservateurs anglais, se fait tout de suite sentir. Elle amène l'Irlande au seuil d'une guerre civile.
En septembre 1914, le roi Georges V signe le Home Rule mais son application est suspendue jusqu'à la fin des hostilités.



Les catholiques se révoltèrent car le gouvernement britannique le revoyait sans cesse ou bien il était  mis en minorité à la Chambre des Communes.  

La partition eut finalement lieu en 1920, celle-ci instituait deux parlements et gouvernements avec des pouvoirs dévolus à l'Irlande, à Dublin et à Belfast. De  cette partition naîtra donc la l'Etat libre d'Irlande  qui obtînt son indépendance en 1937 (lorsque le pays adopte une nouvelle Constitution) , et l’Ulster ou Irlande du Nord (voir carte).  
 

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De 1921 à 1968.  

En 1921, Londres fait donc du territoire actuelle de la république d'Irlande, un état libre qui reste cependant au sein du Commonwealth.  

L'IRA refuse cependant de déposer les armes considérant que la partition était non conforme à la volonté majoritaire des irlandais et donc devait être défaite par des activités violentes. Mais à cette époque l'activité de lIRA fut épisodique et sans grande importance. Son activité pour les droits civiques des irlandais ne commença qu'e 1968.  

En 1925, le tracé de la frontière est définitivement entériné. L'état libre d'Irlande se rebaptise Eire, bien qu'il accepte la partition il ne renonce pas au droit que devrait avoir le Sud sur le Nord. Jusqu’il y a peu deux articles de la constitution d'Irlande prévoyaient ce droit de regards, ce qui inquiétait le protestants d'Irlande du Nord.  

En 1949; l'état libre devient République.  

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La situation en Irlande du Nord avant 1968.  

De 1921, année de l’indépendance irlandaise, jusqu’au début des années 60, l’Irlande du Nord resta figée dans un immobilisme politique et social, qui était clairement un état protestant pour les protestants. Cella s'exprima par des discriminations d'ordre sociales et politiques, ce qui fessaient des catholiques des citoyens de seconde zone.

 

Au Niveau Politique.
 

Ces discriminations s'exprimaient par le fait que les Anglais protestants disposaient de certains privilèges politiques par rapport aux Irlandais catholiques. En effet lors des élections aux Stormont, les propriétaires de société (qui étaient généralement protestant) disposaient d'un suffrage à double vote ainsi qu'un vote censitaire pour les élections locales. Et seul pouvait voter ceux qui payaient une redevance immobilière (les propriétaires étaient généralement protestants aussi).

Après la partition, le pouvoir législatif dans le nord de l'île est alors partagé entre le parlement anglais et celui de Stormont à Belfast. De 1921 à 1972, tous les premiers ministres qui se succédèrent à Stormont furent unionistes. L’Irlande du Nord est dotée d'un statut politique de semi-autonomie (dévolution), ce qui lui permit d'évoluer de façon distincte et spécifique (Ce n'est qu'avec les violences que la province a perdu cette autonomie et est passée, en 1972, sous la Direct Rule britannique, après les évènement du "Bloody Sunday").

Cette partition généra aussi  un phénomène de double minorité. Alors que les protestants sont en minorité à l'échelle de l'île entière, les catholiques se trouvent dans une situation minoritaire en Irlande du Nord, où ils forment environ un tiers de la population.  
 

  Au Niveau Social.
 


Au fil des années, les irlandais subirent des discrimination sociale dans le domaine de l'enseignement, de l'emploi et du logement.  

L'éducation est séparée, moins de 2% des écoles sont mixtes; les protestants vont dans des écoles publiques tandis que les catholiques vont dans des écoles privées, qui sont depuis  peu subventionné sur fond public. L'Histoire que ce soit du côte protestants où du côté catholique y est enseigné de manière à renforcer les ressentiments et le sentiment identitaire.  

Puisque la majorité des entreprises sont  protestantes , elles accordent, à compétence égale, leurs emplois de préférence aux protestants.  

Les irlandais subissaient également des discriminations dans le domaine du logement. En effet, les  municipalités protestantes, qui disposaient du droit d'attribuer les logements, les attribuaient prioritairement aux protestants. Aujourd'hui encore il y a une ségrégation entre les quartiers catholiques et protestants, des murs sont souvent érigés pour éviter les conflits entre communautés, certains quartiers sont tantôt interdit a telle ou telle confession  

Donc peu à peu s'est constitué un système de discrimination très fort et très mal ressentis par la population minoritaire en Irlande du Nord.  
 
 
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Trente ans de conflit 1968-1998.

A partir de la fin des années 60, naît un mouvement pacifiste qui revendiquent des droits identiques pour les catholiques et les protestants  (La Northern Ireland Civil Rights Association - N.I.C.R.A). Ce mouvement n'avait pas de revendication nationale (ils ne réclamaient pas la fin de la partition). Ce mouvement pourtant pacifiste fut cependant sévèrement réprimé, notamment à Londonderry les 5 et 7 octobre 1968,  par la police nord-irlandaise (principalement composé de catholique) parce que pour les unionistes assurés l'égalité des droits entre catholiques et protestants; c'était remettre en cause ce qui était le fondement même da l'état, c'est à dire considérer les parties protestantes comme des parties privilégiés de la population, alors que les catholiques étaient considéré comme des étrangers dont l'allégeance première allaient à Rome (pour leur religion) et à Dublin (pour leur politique) (cf. supra).    

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Le N.I.C.R.A. obtiendra cependant, en 1970,  des changements comme des lois égalitaires, notamment en matière d’emploi, furent également mises en œuvre.  

A cette époque, l'IRA n'existe officiellement plus, puisqu'elle à été dissous en 1962. Mais  au fil des ces répressions, des ces combats, de ces incendies de maisons catholiques, ... elle se réorganisa et devint une force de protection des catholiques principalement dans les quartiers où ils étaient minoritaires. Et c'est à partir du début des années 70 que l'IRA commença ses activités armées en Irlande du Nord et en Angleterre.  
 

Chronologie des évènement clés.  
 

1968-69 : naissance du Mouvement des droits civiques de la minorité catholique contre la discrimination pratiquée par le gouvernement protestant.  

1970-71 : l'IRA reprend les armes. Les milices protestantes commencent une campagne d'attentats anti-catholiques.  

1972 : Bloody Sunday 13 manifestants catholiques sont tués par l'armée à Londonderry. Dissolution du Parlement de Stormont devant l'ampleur des émeutes (474 morts dans l'année). La province passe sous administration directe de Londres.

1973-74 : première tentative de partage du pouvoir.

1979 : l'IRA assassine lord Mountbatten, oncle de la reine Elizabeth.

1981 : dix grévistes de la faim républicains, dont Bobby Sands, meurent en prison à Belfast sans obtenir de Margaret Thatcher le statut de prisonnier politique. L'IRA recrute massivement.

1985 : accord anglo-irlandais posant le principe d'un droit de regard de Dublin sur les affaires intérieures d'Ulster.

1991 : les milices loyalistes protestantes font plus de morts que l'IRA. Pourparlers sur l'avenir des institutions, sans le Sinn Fein.

1993 : déclaration anglo-irlandaise dite "de Downing Street", qui offre au Sinn Fein d'intégrer des pourparlers en échange d'un cessez-le-feu de l'IRA.

1994 : Dublin met fin à l'interdiction d'antenne qui frappait depuis vingt ans les responsables du Sinn Fein. L'IRA puis les milices loyalistes protestantes annoncent une "cessation des hostilités".

1995 : Londres et Dublin produisent un "document cadre" proposant un Parlement local et un organe Nord-Sud doté de pouvoirs "exécutifs".

1996 : l'IRA rompt son cessez-le-feu par un attentat à Londres.

1997 : le Sinn Fein recueille 16,05 % des voix aux élections législatives. Le vote nationaliste totalise 40 % des voix.  

1998 (10 avril) : signature de l'accord de paix.  

 

Pour mieux comprendre le problème.
 

Le mouvement républicain et l'IRA considéraient d'un très mauvais oeil le mouvement des droits civiques, puisque c'était  un mouvement qui réclamait l'entière citoyenneté; mais une citoyenneté britannique à l'intérieur de l'Irlande du Nord. Alors que l'objectif des républicains était le départ des britanniques et la réunification des deux Irlandes.  

Officiellement donc le mouvement républicain était complètement étranger à ces objectifs. Cependant il y avait ici et là des militants républicains qui étaient parti prenantes à ces manifestations. Alors les républicains on tout fait pour transformer le caractère des ces manifestations en les rendants les plus violentes possible et en provoquant des confrontations avec les forces de l'ordre.  

Du côté des protestants eux aussi disaient que ces catholiques qui réclamaient les droit civiques voulaient en fait le départ des britanniques et la réunification du pays (càd la volonté du parti républicain).  

Dans les deux camps il y avait donc des forces qui voulaient reconstituer le conflit traditionnel à savoir pour ou contre le maintient des liens avec les îles britanniques.  

Dés lors parallèlement à ces premières manifestations, on vit  apparaître une vague de contre manifestation de loyalistes (protestants unionistes favorables au maintient des liens avec le Royaume-Uni). Ce qui donna lieu à des confrontations et les embuscades armées se firent de plus en plus fréquente.  

Après ces premières confrontations, le gouvernement britannique envoya des troupes en Irlande du Nord qui avaient pour but de protéger les catholiques. D'ailleurs elle fut très bien accueillie dans les quartiers catholiques. Mais petit à petit  ces troupes se transformèrent  en troupe d'occupation et  là  les affrontements dégénérèrent entre les catholiques et les forces d'occupation.  
 

L'escalade de la violence.
 

Dés 1971, les premiers assassinats politiques furent commis autant en territoire anglais qu'à l'extérieur de la Grande-Bretagne.

Le 30 janvier 1972, lors d'une manifestation pacifique (on n'a jamais  retrouvé d'arme du côté des manifestants) à Londonderry, l'armée britannique ouvrit le feu sur la foule; et fit 13 morts. Cet évènement sera connu sous le nom du "Bloody Sunday" (Plus tard,  le groupe anglais U2  fera connaître cet évènement au monde entier par une chanson : "Sunday, Bloody Sunday") et provoqua de violentes manifestations anti-britanniques. A l'issue le procès qui c'est tenu en 2001 pour déterminé les responsabilités de chacun, il semblerait que l'armée britannique, bien qu'il n'y ait pas eut de provocation des républicains, décida d'ouvrir le feu sur la foule pour faire un exemple afin de terroriser la population.

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A l'issue de cet évènement, toute la stratégie de l'IRA c'est vue justifiée, et l'on vit une forte adhésion, surtout des jeunes, vers les rangs des républicains.

La même année toujours, devant l'escalade de la violence, le gouvernement unioniste est dissout et c'est maintenant Londres qui administre directement l'Irlande du Nord.

Londres essaye de trouver une solution et en 1973, une nouvelle constitution est mise en place (accords de Sunningdale) qui prévoit un partage du pouvoir entre les deux communautés. C'est un échec et la violence continue de plus belle.

En 1974, aux élections, les loyalistes remportèrent 11 sièges sur 12. La même année à Birmingham eurent lieu des terribles attentats faisant 20 morts. Six irlandais clamant leur innocence seront emprisonnés et relâché en 1991.

Durant les années 70, la violence continua sans relâche et elle culmina en 1979 avec l'assassinat de Lord Mountbatten, cousin de la reine Elizabeth 2,ancien vice-roi des Indes.

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Pour redorer son blason, dans les années 80, l'IRA chercha à faire mal paraître le gouvernement britannique aux yeux de l'opinion internationale. C'est ainsi qu'au début des années 80, des 7  prisonniers de l'IRA, devant le refus du gouvernement anglais de leur reconnaître le statut de prisonnier politique, commencèrent une grève de la fin en octobre 1980, sans résultats tangibles.  S'en suivit alors,  en mars 1981, d'une deuxième grève de la faim qui si termina tragiquement par la mort des 10 détenus de l'IRA, sans faire fléchir M. Thatcher ("la Dame de fer") alors Premier ministre anglais à l'époque.



Les républicains firent donc tout pour se faire passer pour des martyrs.

S'ensuivit alors une période de troubles important à partir de 1982, période où Londres subit une campagne d'attentats commandités par l'IRA. En 1984 eut lieu la première tentative d'attentat contre M. Thatcher à Brighton lors du congrès du Parti Conservateur.  
 

Les différentes tentatives politiques pour mettre fin au conflit.
 

Après les évènement de 1972, le gouvernement britannique dissout le gouvernement d'Irlande du Nord et  introduit la "Direct Rule"; la province esr désormais directement administrée par Londres.

Accueillie favorablement du côté catholique, cette intervention politique britannique entraîna un fort accroissement de violences du côté des protestants qui réclamait le retour du Stormont.

Le "Direct Rule" était une solution transitoire de brève durée qui avait gardé pour objectif le rétablissement de la attribution des institutions politiques à la province. Pendant cette période de la Direct Rule, des discussions eurent lieu entre les divers partis politiques de l'Irlande du Nord.

Un an plus tard, le gouvernement britannique mit en place un système de partage du pouvoir entre les unionistes et la minorité catholique. Il proposa également de mettre en place un Conseil de l'Irlande (Council of Ireland) où le Nord et le Sud traiteraient des affaires d'intérêt commun. Des élections générales eurent lieu à la proportionnelle, et l'Ulster élut à la fin de juin 1973 une Northern Ireland Assembly, qui en décembre 1973 ratifia l'accord sur les modalités de fonctionnement du Conseil de l'Irlande (Sunningdale Agreement). Le 1er janvier 1974, le nouveau gouvernement, le Northern Ireland Executive, entra dans ses fonctions. Mais quelques mois plus tard, le 14 mai 1974, sous l'impulsion de l'opinion loyaliste,  une grève générale éclata et entraîna la chute du Northern Ireland Executive et scella l'échec de l'accord de Sunningdale.

Les années qui suivirent, différents projets se succédèrent mais furent tous des échecs plongeant ainsi l'Irlande du Nord dans une impasse.

Il y eut cependant un premier espoir de paix en 1985 avec les accords d'Hillsborough.

En effet, le 15 novembre 1985, le gouvernement britannique conclut avec la République d'Irlande un accord, les premiers ministres des deux pays, Margaret Thatcher et Garret FitzGerald, signèrent à Hillsborough l'Accord anglo-irlandais (Anglo-Irish Agreement). Où l’on décida que les propositions émanant de Londres ou de Dublin auraient le même poids. Cela signifiait que la République d'Irlande avait un droit de regard légitime et un droit d'intervention au nord. Et l’on décida aussi l’acceptation d’une unification de l'Irlande dans le cas où une majorité au nord le souhaiterait.

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Ces accords furent fortement contesté par les protestants loyalistes qui réclamaient la suppression de cet accord. IL firent même une pétition contre l'Accord, qui recueillit quatre cent mille signatures ce qui amena le gouvernement britannique à remettre en cause le traité, à mettre en place des pourparlers entre les partis unionistes et le Secrétaire d'Etat, afin de rechercher une autre solution.  

 

Le Mouvement de la paix.
 

A côté de cette montée de la violence et de ces tentative politique pour résoudre le conflit. Il y eut aussi un mouvement populaire  favorable à la paix. En effet, dans la société catholique d'Irlande du Nord, il y avait clairement deux camps bien distinct. Ceux qui d'une part considéraient qu'on pouvait obtenir un certain nombre de satisfaction par des moyens pacifiques et qui ont donc critiqués très violemment les militaires républicains et puis une autre parti minoritaire (+/- 40% des catholiques) qui de manière systématique soutenaient les républicains dans les élections par l'intermédiaire du parti Sinn Fein (aile politique de L'IRA).

Le Sinn Fein qui a partir de 1980 décida de faire du politique la dimension première de la stratégie républicaine. Depuis 1986, le parti mit un terme à sa politique abstentionniste de paix et chercha à se réintégrer dans le circuit politique normal. Pour promouvoir son parti devenu respectable au fil du temps, Gerry Adams, son président, savait qu'il devrait obtenir un cessez-le-feu (qu'il obtiendra d'ailleurs en 1994).

Aux différentes élections où le Sinn Fein se présenta, il obtînt toujours autour de 10% des voix.  

Betty Williams (protestante) et Mairead Corrigan (catholique) du Mouvement des femmes pour la paix  (Women’s Peace Movement) reçurent  le Prix Nobel de la paix en 1976 pour leur action en Ulster.  


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1993, Le procésus de paix relancé.
 

En 1993, le processus de paix fut relancé en Irlande du Nord, avec l'avènement du plan Humes Adams le 7 octobre 1993. John Humes (président du SDLP - une des quatre grandes formation constitutionnelles en Ulster) et Gerry Adams (président du Sinn Fein). Ce plan constitue une net avancée car c'est la première fois depuis 30 ans que le Sinn Fein montre sa volonté de trouver une solution hors de tout action armée, de plus l'IRA donne également son soutien à ce plan qui demande l'envoi d'un médiateur américain en Irlande du Nord, la reconnaissance du Royaume-Uni qu'a long terme elle n'aura plus d'intérêts en Irlande du Nord. Londres réagit violemment, parlant de chantage, elle exclu le Sinn Fein de toutes future négociation tant que l'IRA n'aura pas déposé les armes. Quant aux milices protestantes elles se font de plus en plus menaçante.    

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Quelques mois plus tard, le 13 décembre 1993, des négociations entre le premier ministre britannique John Major et de son homologue irlandais Albert Reynolds aboutirent à la Déclaration de Downing Street. Cette entente reconnaît le droit à l'autodétermination de la population de l’île d'Irlande, si tel était le vœu d'une majorité de citoyen d'u Nord et du Sud. Et de son côté le gouvernement irlandais reconnaissait le consentement de l'Irlande du Nord pour tout réunification, et le fait que cette réunification peut être ressentie comme une menace pour les unionistes, dés lors le gouvernement irlandais devrais modifier les choses dans lesquelles les unionistes ne se reconnaîtraient pas.  

Cette entente n'eut donc rien de plus que les précédentes en effet toutes les déclarations précédentes elle aussi  prévoyaient un partage des pouvoirs afin que les grandes décisions soient prises à la fois par les catholiques et à la fois par les protestants. Mais ce qui diffère c'est le cessez-le-feu.  

En effet, en 1994, l'IRA répondant à l'appel lancé par John Major qui promettait la réintégration du Sinn Fein dans les négociations, l'IRA annonce, les 31 août 1994, de façon unilatérale, une cessation complète de ses opérations militaires sans conditions ni limite dans le temps. Quelques mois plus tard les milices protestantes rejoignent également la trêve.  

En février  95, Londres et Dublin signent un accord communs devant servir de base à des négociations de paix entre toutes les parties. Cet accord prévoit l'élection à la proportionnelle d'une nouvelle assemblée à Belfast, avec des garantis pour la minorité catholique, la création d'un organisme regroupant des élus du nord et du Sud pour discuter des sujets soumis par les deux gouvernements. Il prévoyait également l'abandon de Dublin de sa revendication constitutionnelle sur le Nord, le reconnaissance de Londres du droit à l'autodétermination. La trêve de l'IRA couronne les efforts des dirigeants modérés du Sinn Fein.  

Mais après 17 mois de cessez-le-feu, l'IRA fait exploser une bombe dans la City (quartier de la presse et de la finance) de Londres, jugeant que les négociations stagnaient. Ce blocage politique était dû à l'intransigeance des partis en conflits. En effet les unionistes refusaient toutes négociations avec le Sinn Fein tant qe l'IRA n'aurait pas rendu toutes ses armes. Les unionistes réclamaient des élections qu'ils étaient sûr de remporter, John Major ne pu refuser cette demande car il avait besoin de soutien politique à quelques mois des élections (il perdra cependant les élection au profit de Tony Blair). Les élections de mai 96 montrèrent l'affaiblissement des partis modérés et la montée des partis moins modérés comme le Sinn Fein qui obtit près de 40 % des suffrages catholiques.    

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En Juillet 1997, un nouveau cessez-le-feu sera décrété. L'IRA-véritable, petit groupe dissident de l'IRA est former.  
 
 
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L'accord de paix de 1998, une issue?.

Le 10 avril 1998 fut une date historique pour l'Irlande du Nord. En effet, un accord (Northhern Ireland Act) mit fin à presque 30 ans de luttes (accord du Vendredi saint). Cet accord a permis de bâtir un triangle de coopération inédite entre Belfast, Dublin, et Londres.  

Cet accord prévoyait un gouvernement composé de manière paritaire entre protestants et catholiques, il y aura donc des ministres catholiques et des ministres protestants.  

Il prévoyait aussi une administration mixte, une assemblée mixte de 108 membres dotée de pouvoirs législatifs et exécutifs limités (finances, développement économique, agriculture, santé, éducation), où les grandes décision doivent ses prendre a la majorité des 3/4 de tel manière que cela donne un droit de veto aux minorités.  

Il prévoyait également la création du Conseil Nord-Sud pour développer des politiques communes entre les deux Irlandes. En outre, l’accord qui, rappelons-le, lie aussi la république d’Irlande, prévoyait que celle-ci accepte de modifier sa constitution afin de ne plus formuler des revendications territoriales sur l’Irlande du Nord; néanmoins, la Grande-Bretagne ne s'opposerait pas à l'union entre le nord (Irlande du Nord) et le sud de l'Irlande (république d’Irlande), si telle était la volonté de la majorité de tous les Irlandais en Ulster, catholiques comme protestants.  

Il prévoyait également le désarmement des milices paramilitaires, Mais l'IRA fit savoir qu’elle ne rendrait pas les armes. On lui accorda alors un délai de deux ans aux pour restituer l'intégralité de leur arsenal, sans quoi les a accords seraient rompus.  

Le 23 mai 1998,  les électeurs de l'Irlande du Nord (à 71,1 %) et de la République d'Irlande (à 94,4 %) approuvent largement, par référendum, l'accord de paix.  

Le 25 juin 1998, 1,2 million d'électeurs d'Irlande du Nord vont aux urnes pour élire leur nouvelle assemblée. Les protestants modérés (UUP) de David Trimble gagnent le plus grand nombre de sièges (24 sur 108), suivis de peu par les catholiques modérés.  

Le 2 juillet 1998, le leader de  l'UUP David Trimble est désigné premier ministre d'Irlande du Nord au cours de la toute première assemblée du Parlement semi-autonome.  
 

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De 1998 à nos jours.

Bien que cet accord ait été voté, cela ne mit pas fin à la violence, puisque quelques problématiques subsistaient néanmoins, comme le désarment des milices.  

 

Eté 1998, la paix en péril.
 

L’accord signé, on aurait pu croire à une fin des conflits en Irlande du Nord. Hélas, lors des mois de juillet et d’août 1998, une dizaine d’églises catholiques furent incendiées par des fanatiques appartenant à un groupe armé protestant. Les catholiques ripostèrent alors en incendiant quatre bâtiments dont deux temples protestants.  

S’ensuivirent alors diverses manifestations plus ou moins violentes, des attentats revirent le jour dont le plus meurtrier de l’histoire de l’Ulster au mois d’août 1998 faisant 28 morts et plus de 2000 blessés, perpétré par un groupe dissident de l’I.R.A., "l'IRA véritable".  

En dépit des nombreux progrès accomplis en Irlande du Nord pour jeter les bases d’un nouveau système politique, nous voyons un problème important persiste : le désarmement des milices terroristes.  

En effet, il est demandé à l’I.R.A.. de déposer les armes, ce qu’elle refuse tant que leurs représentant politiques ne participeront pas au gouvernement de l’Ulster. Condition totalement inacceptable pour les protestants. De plus, les groupes paramilitaires protestants eux aussi refusent de rendre leurs armes .  

Cette impasse si elle ne trouve pas une solution avant le mois de mai de l’an 2000 pourrait aboutir à une suspension des institutions autonomes nord-irlandaises par Dublin et Londres.  

 

Avancées et reculs (septembre 1998 - mai 2001).

(fin) 1998 :

En septembre, pour la première fois de l'histoire,  le chef du gouvernement d'Irlande du Nord, David Trimble et le leader du Sinn Fein, Gerry Adams, se rencontrent pour discuter de la poursuite des pourparlers sur l'établissement d'un gouvernement commun en Irlande du Nord.  

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Quelques jours plus tard l'assemblée semi-autonome d'Irlande du Nord est inaugurée. Elle se compose de 108 députés protestants et catholiques, qui se verront confier par Londres les pleins pouvoirs législatifs relatifs à l'administration de l'Irlande du Nord à l'exception de la défense, la fiscalité et la police.  

En dépit des nombreux progrès accomplis en Irlande du Nord pour jeter les bases d'un système politique biconfessionnel, un problème de taille persiste : celui du désarmement des milices terroristes. En effet, une des principales conditions posées par les protestants à un éventuel partage du pouvoir avec les catholiques est le désarmement intégral de l'IRA  

Mais les membres de l'IRA refusent de désarmer tant et aussi longtemps que leurs représentants politiques ne participeront pas au gouvernement de l'Irlande du Nord. Ce que refusent catégoriquement les unionistes protestants tant et aussi longtemps que l'IRA n'aura pas désarmé.  

Cette impasse bloque profondément le processus de paix. Une à une, les dates butoirs sont reportées de négociations en négociations sans qu'aucun compromis n'intervienne. Et, selon les accords du Vendredi saint, unionistes et catholiques doivent avoir désarmé avant le mois de mai 2000 sans quoi les accords seront compromis.    

1999 :  

Devant l'impasse de violents affrontements éclatent en août 1999 entre la police nord-irlandaise et des catholiques qui manifestent contre les défilés protestants. Cette nouvelle flambée de violence fait des dizaines de blessés à Belfast, Lurgan et Londonderry.  

Pendant ce temps, à Stormont, le sénateur américain George Mitchell, chargé par Londres de relancer le processus de paix continue de convoquer des rencontres et des discussions. Et en novembre 99, l'IRA accepte d'ouvrir les discussions sur les modalités de son désarmement ce qui provoque acceptation du principal parti protestant d'Irlande du Nord de ratifier l'accord de paix du Vendredi saint, et s'engage à former  un gouvernement autonome avec les catholiques.  

Le premier gouvernement autonome mixte d'Irlande du Nord comporte dix ministres, dont deux membres du Sinn Fein. De plus, un comité nord-sud est créé dans le but de favoriser la collaboration entre l'Irlande du Nord et le reste de l'Irlande. Ce comité permettra aussi pour la première fois au gouvernement de Dublin d'avoir un droit de regard sur les affaires de l'Irlande du Nord.  

Le chef du gouvernement, désigné lors des élections, est David Trimble, chef du UUP. Les autres portefeuilles sont répartis entre les quatre grandes formations politiques de la province, dont le Sinn Fein, qui obtient les ministères de la Santé et de l'Éducation. Mais pour convaincre les purs et durs de son parti de laisser siéger le Sinn Fein , David Trimble s'engage à démissionner si l'IRA ne commence pas à déposer les armes avant février, même si l'accord de paix d'avril 1998 donne aux divers groupes armés jusqu'au 22 mai 2000 pour rendre leur arsenal.  

À Londres, le gouvernement britannique transfère au nouveau gouvernement d'Irlande du Nord l'ensemble des pouvoirs que la Couronne britannique exerçait sur l'Ulster depuis 1921, tandis qu'à Dublin, on abandonne les revendications historiques sur l'Ulster britannique. Dans les semaines qui suivent l'entrée en fonction du nouveau gouvernement, les gestes d'apaisement se multiplient comme la libération par le gouvernement britannique de la majorité des détenus de la prison de Maze, où étaient incarcérés la plupart des paramilitaires d'Irlande du Nord accusés de terrorisme.  

2000 :

En janvier, le premier ministre, David Trimble, et les ministres issus de son parti menacent de démissionner à la fin du mois si l'IRA n'amorce pas son désarmement avant le 30 janvier. Un rapport de la commission internationale de désarmement, reconnaît que l'IRA n'aura pas fini de se désarmer à la date prévue, mais il souligne la bonne volonté dont le groupe fait preuve. Jugeant l'action de l'IRA trop faible, Londres suspend pourtant les institutions politiques d'Irlande du Nord, deux mois à peine après leur mise en place.  

En signe de protestation, l'IRA, suivie des autres groupes armés, cesse de collaborer avec la commission et retire toutes ses propositions antérieures (ils ne remettent cependant pas le cessez-le-feu, décrété en juillet 1997, en question). Les protestants exigent le désarmement de milices catholiques avant de siéger de nouveau avec les catholiques du Sinn Fein. Pour ces derniers, pas question de négocier sur l'arsenal sans le rétablissement préalable du pouvoir exécutif. Les rencontres entre Londres et Dublin, qui reçoivent catholiques et protestants séparément, se multiplient sans laisser entrevoir de solution.  

En février, un attentat est commis contre une caserne de l'armée britannique près de Londonderry par un petit groupe dissident de l'IRA ("l'IRA véritable"), ce qui ranime les craintes de voir sombrer l'Irlande du nord dans une nouvelle phase de violence.  

Les rencontres orchestrées par Bertie Ahern et Tony Blair se multiplient pour dénouer l'impasse avant la date fatidique du 22 mai. Le 6 mai, à la suite d'une trentaine d'heures de négociations entre les principaux acteurs, pour la première fois de son histoire, l'IRA s'engage formellement, à prendre la voie du désarmement, à condition que le gouvernement biconfessionnel soit réinstallé. L'IRA accepte de soumettre à l'inspection d'observateurs internationaux et indépendants certains de ses dépôts d'armes. Londres et Dublin annoncent parallèlement une série de garanties qui répondent en partie aux demandes des unionistes et des républicains (comme la réforme de la police).  

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Mais, surtout, le gouvernement britannique propose de redonner les institutions politiques autonomes à l'Irlande du Nord, une initiative que les protestants doivent auparavant entériner.  

À la suite d'un vote serré, le parti unioniste de David Trimble accepte de siéger avec le Sinn Fein sans que sa branche armée n'ait remis une seule arme à la Commission internationale de désarmement. Le gouvernement biconfessionnel est réinstallé à minuit le 30 mai.  

Fin juin : les premières inspections de la commission internationaux satisfont les inspecteurs. En effet le groupe paramilitaire est très coopératif et les armes sont stockées en toute sécurité.  

Les manifestations orangistes de l'été sont comme d'habitude source de tensions entre catholiques et protestants. Pendant les premiers jours du mois de juillet, de violentes échauffourées éclatent (les protestants radicaux protestent contre l'interdiction d'entrer dans le quartier catholique lors de leur marche annuelle)  

En octobre; on constate que l'IRA n'a pas encore commencé son désarmement, les inspecteurs de la commision constatent cependant que l'IRA n'a pas touché aux armes qu'ils avaient vues précédemment.  

Le premier ministre d'Ulster, David Trimble, décide d'exclure le Sinn Fein du Conseil nord-sud. Quelques semaines plus tard  le parti engage une bataille juridique contre le leader protestant. Et quelques mois plus tard, la cour de Belfast jugera en effet la mesure illégale, en reconnaissant toutefois que le premier ministre a le droit de choisir qui il veut dans son cabinet. Celui-ci maintient sa décision et amène la cause en appel.  

En Novembre, le parlement de Londres adopte le Police Act, la loi sur la réforme de la police en Ulster. Pour l'IRA et son aile politique, on est loin de la réforme d'envergure promise. Pour les protestants, l'initiative va trop loin.    


(début) 2001 :  

En janvier, pour la première fois de l'histoire un catholique, John Reid est nommé ministre responsable de l'Irlande du Nord.  

En mars, l'IRA-véritable fait exploser une bombe près des locaux de la BBC.  

Les inspections de la commission de désarmement montre bien que l'IRA continue a ne plus utiliser ses armes, ce qui montre la bonne volonté de l'ira dans le processus de paix.  


http://www.ifrance.com/lirlande-du-nord-by-svandenbergh/attentat-ira.jpg  

La mort des accords de paix? (mai 2001 - aujourd'hui).

Le 8 mai 2001, à l'annonce des élections tenues en Grande-Bretagne, David Trimble fait connaître son intention de démissionner de son poste de Premier ministre 1 juillet si l'IRA ne commence pas son désarmement. L'IRA quant à elle annonce que son désarmement suivra le retrait des troupes britanniques du territoire.  

En juin, les élections au Royaume-Uni, montre une fois de plus, en Ulster, l'affaiblissement des partis modérés comme le UUP de David Trimble bien qu'il reste le principal parti) et la montée des partis comme le Sinn Fein et le DUP (parti des unionistes).  

À l'approche de la démission de David Trimble, le premier ministre britannique, Tony Blair et son homologue irlandais Betie Ahem, intensifient leurs discussions avec les partis nord-irlandais. Mais David Trimble met sa menace à exécution ce qui plonge la province dans une crise institutionnelle.  

Le temps presse car les institutions mises en place par l'accord du "Vendredi Saint" risquent de s'effondrer.  

Á l'été, les manifestations orangistes ravivent les tensions qui débouchent sur de violentes émeutes.  

En août, britanniques et irlandais proposent toute une série de solutions pour sortir de l'impasse, Tony Blair et Bettie Ahem appellent au désarmement de l'IRA (sans limite de temps) et Londres s'engage à retirer ses hommes et à démanteler ses bases militaires en Ulster ainsi qu'à réformer la police. Londres et Dublin donne une semaine aux partis d'Ulster pour se mettre d'accord.  

Les partis n'arrivent pas à se mettre d'accord. Londres à le choix entre suspendre les institution autonome ou de convoquer de nouvelles élections qui verrait une montée des partis non modérés.  

Londres décide de suspendre les institutions pendant 24 heures, ce qui lui permet de donner un nouveau délai aux partis protestants et aux partis catholiques pour tenter de sortir de l'impasse.  

L'Irlande du Nord connaît un nouveau regain de tension, pendant que les négociations continuent.  

En octobre 2001, lIRA annonce qu'elle est prête a se désarmer.

En avril 2002; l'IRA continue son désarmement.  
 

Dernières nouvelles.
 

dimanche 5 mai 2002 : Emeutes à Belfast: 28 policiers et 50 civils blessés.

lundi 6 mai 2002 : Nouveaux affrontements à Belfast.

lundi 20 mai 2002 : Ahern grand gagnant des législatives.

 
***********************
 

Conclusion.

Je me retiens d'apporter une conclusion définitive à ce problème, en effet, au fil de l'histoire nous avons déjà pu constater qu'un rien pouvait changer le cours "logique" des choses.

Cependant nous pouvons constater la nette amélioration de la situation depuis trente ans, ainsi que la bonne volonté de tous les partis en présence.

Mais il faudra encore beaucoups de temps avant que ne s'efface plusieurs siècles de ressentiments.

À long terme (si rien de facheux n'arrive), l'Ulster devrait se voir réunifier à la République d'Írlande. En effet, les catholiques sont de plus en plus nombreux (dû à une natalité plus élevée que celle des protestants) et lorsqu'il seront majoritaire, la réunifiacation ne serait théoriquement plus un problème.  

 

 
***********************
 

Sources et Liens.

 

Livres :  

Gerry Adams : Irlande libre : vers une paix durable. (Editions Apogée, 1996.)

Roger Faligot : La résistance irlandaise (1916-1992). (Editions Terre de Brume, 1992.)

Jean Guiffan : Histoire de l’Irlande. (Hatier, 1992)

Jean Guiffan :  La question d’Irlande. (Editions complexe, 1988)

Maignant, Catherine :  Histoire et civilisation de l’Irlande. (Nathan, 1996)

Jean-Michel Galano : Irlande - 1993-1997 au fil des semaines.

Maurice Goldring : Sean, soldat de l'IRA, Belfast 1969-1984. (Autrement, 1999)

Jean-Christophe Rufin : Guerres Civiles et Violences Politiques. (Michalon,1999)

Yves Lacostes : Dictionnaire de Géopolitiques.

Sur la Toile :  

Site du Gouvernement d'Irlande du Nord.(anglais)

Site de l'UUP (parti modéré de de David Trimble)

Site du Sinn Fein

Site du DUP (parti des unionistes)

Dossier du Monde.fr lr 27 Avril 2002 : L'irlande du Nord, le compromis introuvable. (français)

Dossier du Cain : The Northern Ireland Conflict  (1968 to the Present). (anglais)

Article paru dans Cyberpresse.ca Le Monde le 08/04/2002 : Irlande du Nord: l'IRA poursuit son désarmement. (français)

Artcicle paru dans L'Express.fr le 01/11/2001 : L'Ulster vers le paix. (francais)

Article paru dans le Monde Diplomatique.fr en avril 2001 : Paix introuvable en Irlande du Nord par Cédric Gouverneur. (français)

Article paru dans le Monde Diplomatique.fr le 16/04/1998 : La fin d'une « culture de l'échec » par Florence Beaugé. (français)

Article paru dans le Monde Diplomatique.fr en janvier 2000 : Paix sans réconciliation en Irlande du Nord par Cédric Gouverneur. (français)

Article paru dans le Monde Diplomatique.fr en Janvier 1994 : Espoirs de paix en Irlande du Nord Par Maurice  Goldring. (français)
 

 

***********************


Remerciments.
 

Je tenais a remercier tout particulièrement Michaël N. pour son soutien technique ; mais aussi David C. et à  Carole M. pour leurs soutien morale et leurs conseils ; ainsi que M. C.-R. De Winter pour sa précieuse documentation.

Remerciements aussi à vous internautes qui êtes venu visiter mon site et qui avez pris le temps de tout lire, j'espère que ce site vour aura interresé, et n'hésitez pas à ùe faire part de vos remarques, critiques ou commentaires via mon livre d'or ou via mon mail.



S.Vandenbergh - Webmaster


*****************


Contact.

sebastien_vandenbergh@hotmail.com
Piksou n°6227067
You may say i'm a dreamer
 Posté le 14-11-2002 16:28:55

très merci beaucoup  :jap:  
tout lu et appris des choses :jap:  
et du coup, hoüp, fin de la journée, fini boulot :D

--Message édité par Piksou le 14-11-2002 à 16:29:01--
gbaa n°6227082
 Posté le 14-11-2002 16:30:25

beau boulot!!
Johnix n°6227113
G.g.i.l.y.
 Posté le 14-11-2002 16:34:41

Je vis en Irlande actuellement et je peux vous assurer que on en parle bcp et très souvent.

En plus des conflits territoriaux se grèffe un putain de conflit religieux de merde....  :sarcastic:  

[:vomi]  c'est vraiment naze
chrisbk n°6227140
Waiting
 Posté le 14-11-2002 16:37:58


Johnix a écrit :

Je vis en Irlande actuellement et je peux vous assurer que on en parle bcp et très souvent.

En plus des conflits territoriaux se grèffe un putain de conflit religieux de merde....  :sarcastic:  

[:vomi]  c'est vraiment naze

C'est un vrai conflit religieux ou juste un vieux pretexte pour se taper sur la gueule ?
Quannum n°6227158
Pas très modéré
 Posté le 14-11-2002 16:39:55


chrisbk a écrit :



C'est un vrai conflit religieux ou juste un vieux pretexte pour se taper sur la gueule ?

Lis mon post et tu sauras tout :o
chrisbk n°6227189
Waiting
 Posté le 14-11-2002 16:43:52


Quannum a écrit :

Lis mon post et tu sauras tout :o  

euuuuhh, plus tard :D  
mais ca m'a l'air hautement interessant

--Message édité par chrisbk le 14-11-2002 à 16:44:34--
gbaa n°6227203
 Posté le 14-11-2002 16:45:10


chrisbk a écrit :



C'est un vrai conflit religieux ou juste un vieux pretexte pour se taper sur la gueule ?

c'est l'une des principale raison! de la mesentente entre les deux communeautés
Johnix n°6227247
G.g.i.l.y.
 Posté le 14-11-2002 16:49:02


gbaa a écrit :


c'est l'une des principale raison! de la mesentente entre les deux communeautés

Oui enfin à la base ils se tappent dessus car les anglais ont envahi l'Irlande, pillés leurs maigres ressources naturelles (bois, tourbe)...

J'en ai appris une bonne avec le récent anniversaire de l'armistice : pendant la 1ère Guerre (Irlande non encore indep), les anglais ont envoyé énormément d'irlandais sur le champ de bataille à la place d'anglais...  :sarcastic:  
gilou n°6227278
La fessée pour les trolls!!
 Posté le 14-11-2002 16:51:21


Piksou a écrit :

des punitions internes

Citation :

Depuis le 1er janvier 2002, les paramilitaires des deux camps ont infligé 274 "punitions" aux membres de leur propre communauté, pour imposer leur autorité à tous ceux qui contestent leur stratégie ou leurs méthodes.  




C'est pas des punitions internes. Ces deux groupes ont utilise depuis toujours la violence afin d'imposer leur loi.
Que ce soit envers les membres de la communauté opposée ou bien la leur.
A+,
gbaa n°6227288
 Posté le 14-11-2002 16:51:54


Johnix a écrit :



Oui enfin à la base ils se tappent dessus car les anglais ont envahi l'Irlande, pillés leurs maigres ressources naturelles (bois, tourbe)...

J'en ai appris une bonne avec le récent anniversaire de l'armistice : pendant la 1ère Guerre (Irlande non encore indep), les anglais ont envoyé énormément d'irlandais sur le champ de bataille à la place d'anglais...  :sarcastic:  

c'est pas nouveau on ne compte plus les gallois, ecossais et irlandais morts pour la couronne
Johnix n°6227331
G.g.i.l.y.
 Posté le 14-11-2002 16:56:11


gbaa a écrit :


c'est pas nouveau on ne compte plus les gallois, ecossais et irlandais morts pour la couronne

ouais enfin j'ai plus les chiffres en tête mais quand je dis bcp, ct vraiment un nbre impresionnant :ouch:  
en fait les anglais sentaient que ça chauffait en Irlande à cette époque donc c'était un moyen plus ou moins légal et surtout facile de les calmer
gbaa n°6227341
 Posté le 14-11-2002 16:56:51


Johnix a écrit :

ouais enfin j'ai plus les chiffres en tête mais quand je dis bcp, ct vraiment un nbre impresionnant :ouch:  
en fait les anglais sentaient que ça chauffait en Irlande à cette époque donc c'était un moyen plus ou moins légal et surtout facile de les calmer

calmer c'est   un oephemisme tuer c'est mieux
Johnix n°6227387
G.g.i.l.y.
 Posté le 14-11-2002 17:00:38


gbaa a écrit :


calmer c'est   un oephemisme tuer c'est mieux

on se comprend  :pt1cable:  
gilou n°6227459
La fessée pour les trolls!!
 Posté le 14-11-2002 17:07:19


Johnix a écrit :



Oui enfin à la base ils se tappent dessus car les anglais ont envahi l'Irlande, pillés leurs maigres ressources naturelles (bois, tourbe)...

J'en ai appris une bonne avec le récent anniversaire de l'armistice : pendant la 1ère Guerre (Irlande non encore indep), les anglais ont envoyé énormément d'irlandais sur le champ de bataille à la place d'anglais...  :sarcastic:  

Au lieu de raconter n'importe quelle connerie, faudrait voir a te renseigner.
Les protestants d'Ulster viennent d'une immigration ecossaise (protestante) datant des siecles derniers (quand les proprios/chef de clans ecossais ont chassé les fermiers (violement: le jour de fin de contrat de fermage, la ferme etait incendiée) de leur territoires, l'élevage du mouton rapportant plus que le fermage), ce qui a declenché un emigration ecossaise massive (en particulier en irlande et au canada/USA et australie.
La ou ca se complique, c'est que la population ecossaise est majoritairement d'origine irlandaise, les irlandais ayant ete peupler l'ecosse a l'epoque celtique.

Enfin dernier point, la rivalité entre l'Ulster et le reste de l'Irlande est pas neuve. Elle est deja existante dans la grande epopée mythique de l'irlande celtique, "Le vol des boeufs de Cooley" (Táin Bó Cúalnge) dont le heros est Cuchulain.

A+,

--Message édité par gilou le 14-11-2002 à 17:14:57--
gbaa n°6227542
 Posté le 14-11-2002 17:15:50

Les Pictes, les Scots, les Bretons, les Angles et les Vikings  

Avant le retrait des légions romaines de Grande-Bretagne, des Scots venus d'Irlande (vers 503) établirent leur souveraineté sur le royaume du Dalriada (aujourd'hui l'Argyll, sur la côte ouest). Peu après, les Angles commencèrent à occuper le Lothian, et les Bretons qui avaient été soumis à la domination romaine furent refoulés vers l'ouest. Ainsi, vers 600 de notre ère, quatre peuples différents étaient installés dans l'Ecosse continentale. Les Pictes occupaient la majeure partie des Hautes-Terres (Highlands), à l'exception de la colonie de Scots du Dalriada (l'Argyll), tandis que les Basses-Terres (Lowlands) occidentales (le Strathclyde) étaient occupées par des Bretons partiellement romanisés, et que les Basses-Terres du sud-est (le Lothian) étaient sous la domination des Angles. Pendant un certain temps, ces derniers semblèrent sur le point d'étendre leur autorité au nord et à l'ouest, mais leur avancée fut définitivement arrêtée par les Pictes à la bataille de Nechtansmere (685).  

apparement les ecossaient sont originaire d'irlande pour seulement 1/4
gilou n°6227588
La fessée pour les trolls!!
 Posté le 14-11-2002 17:20:08

Ce quart est celui etabli sur les cotes faisant face a l'irlande, qui a ete principalement touché par le defermage.
Les liens historiques et economiques entre l'Ulster et la partie cotiere des highlands qui lui fait face ont toujours ete tres forts. D'ou l'emigration des fermiers expulses vers l'Ulster (entre autres).
Si tu regardes une carte de l'ecosse non pas du nord au sud, mais d'ouest en est, tu vois que la partie ouest forme un immense archipel coupe du reste de l'ecosse par les highlands.
Face a cet archipel, tu as au sud, l'Ulster. Vu les moyens de transports pour cet archipel (bateau), il etait plus simple d'aller en irlande que de traverser les highlands autrefois, et au moyen age, ca formait une vraie communauté politico-economique. [Note: j'ai appris tout ca grace a une serie d'emissions sur l'histoire de l'ecosse qui est passé sur le history channel].
A+,

--Message édité par gilou le 14-11-2002 à 17:27:23--
gbaa n°6227599
 Posté le 14-11-2002 17:21:18

oki
sebino n°6228733
 Posté le 14-11-2002 19:02:11


chrisbk a écrit :



C'est un vrai conflit religieux ou juste un vieux pretexte pour se taper sur la gueule ?

nationaliste et religieux  
  si cette partie de l irlande est restée britannique c est en raison du mouvement protestant

           
sebino n°6228766
 Posté le 14-11-2002 19:04:20


gilou a écrit :


Au lieu de raconter n'importe quelle connerie, faudrait voir a te renseigner.
Les protestants d'Ulster viennent d'une immigration ecossaise (protestante) datant des siecles derniers (quand les proprios/chef de clans ecossais ont chassé les fermiers (violement: le jour de fin de contrat de fermage, la ferme etait incendiée) de leur territoires, l'élevage du mouton rapportant plus que le fermage), ce qui a declenché un emigration ecossaise massive (en particulier en irlande et au canada/USA et australie.
La ou ca se complique, c'est que la population ecossaise est majoritairement d'origine irlandaise, les irlandais ayant ete peupler l'ecosse a l'epoque celtique.

Enfin dernier point, la rivalité entre l'Ulster et le reste de l'Irlande est pas neuve. Elle est deja existante dans la grande epopée mythique de l'irlande celtique, "Le vol des boeufs de Cooley" (Táin Bó Cúalnge) dont le heros est Cuchulain.

A+,

ca c est de l anachronisme
FunkyJedi n°6228826
On m'appelle jimi...
 Posté le 14-11-2002 19:09:01

[:tikva]  




































































[:pioupiou]